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mysteres
21 novembre 2009

les O.V.N.I.

Un objet volant non identifié (souvent abrégé OVNI, calque de l'anglais américain UFO qui signifie unidentified flying object) est un phénomène aérien qu'un ou plusieurs témoins affirment avoir observé sans avoir pu l'identifier, ou encore une trace qui peut avoir été enregistrée par différents types de capteurs (caméra vidéo, appareil photo, radar, etc.) mais dont on ne connaît ni l'origine ni la nature exacte.

Les personnes étudiant ces phénomènes sont appelées ufologues (de l'anglais UFO suivi du suffixe « -logue ») ; l'équivalent en français, ovniologue, est moins souvent employé. L'ufologie (ou ovniologie) est donc l'étude des ufos ou ovnis. En France, le GEIPAN parle plutôt de phénomène aérospatial non identifié (PAN), le terme de « phénomène » étant dans la majorité des cas plus approprié que celui d'« objet », même si le terme n'est pas utilisé dans la littérature scientifique par d'autres chercheurs. Lorsqu'un ovni est identifié sans ambiguïté comme étant un objet connu (par exemple un avion, une météorite ou un ballon météorologique), il cesse d'être un ovni et devient un objet volant identifié. Dans ce cas précis, il n'y a pas lieu de continuer à utiliser l'acronyme "ovni" pour décrire l'objet.

Dans la culture populaire, le terme ovni s'utilise généralement pour désigner n'importe quel véhicule spatial extraterrestre supposé, mais « soucoupe volante » est aussi régulièrement employé. Par extension, le terme ovni sert à désigner de manière humoristique un personnage ou un objet qui semble surgir de nulle part (exemple : « un ovni dans le paysage politique »).

Des observations d'ovnis ont été faites dans le passé, mais les rapports d'observations sont devenus plus fréquents à partir des années 1950, notamment aux États-Unis. Selon l'ONU, 150 millions de témoignages ont été recencés dans le monde depuis 1947.

Photographie amateur d'un ovni, New Jersey, 1952.

Après la Seconde Guerre mondiale, le phénomène ovni touche le grand public à la suite du témoignage médiatisé d'un homme d'affaires américain, Kenneth Arnold, le 24 juin 1947. Ce dernier fait le récit du phénomène qu'il a observé alors qu'il volait dans son avion privé près du mont Rainier, dans l'État de Washington. Il rapporte avoir vu 9 objets soucoupiques très brillants et très rapides qu'il ne put identifier, volant du Mont Rainier vers le Mont Adams. Il estime leur longueur entre 12 et 15 mètres et leur vitesse à au moins 1800 km/h. Ils volaient, déclare Arnold, « comme des oies, formant une chaîne en diagonale comme s’ils étaient attachés l'un à l'autre, en un mouvement sautillant, analogue à celui d'une soucoupe ricochant sur l'eau » [17]. Arnold devait préciser plus tard que les ovnis qu'il avait vus ressemblaient à des soucoupes volantes (« flying saucers ») et à de grands disques plats (« flat disks »). Ce témoignage, s'il lui vaut d'être la risée des médias et du public, fait toutefois connaître le terme de "soucoupe volante".

Cette affaire est rapidement suivie de milliers de témoignages, surtout aux États-Unis, mais aussi dans d'autres pays.

Un témoignage important est celui de l'équipage d'un vol de United Airlines qui rapporte que neuf objets en forme de disque ont escorté leur avion au-dessus de l'Idaho dans la soirée du 4 juillet[18],[19]. Ce témoignage reçoit une médiatisation plus importante et est considéré comme plus crédible que celui d'Arnold. Les jours suivants, la plupart des journaux racontent en première page des histoires de soucoupes volantes.

Le 3 juillet 1947, se déroule ce qui devait devenir mondialement connu comme l'incident de Roswell. Ce jour-là, Mac Brazel, propriétaire d'un ranch près de Roswell, découvre des débris sur ses terres et prévient la base militaire la plus proche. Un jeune militaire du Roswell Army Air Field (RAAF) fait alors un premier communiqué de presse, où il annonce que l'armée a découvert une « soucoupe volante » écrasée près d'un ranch à Roswell, suscitant un fort intérêt chez les médias. L'observation de Kenneth Arnold avait eu lieu un mois plus tôt et avait eu un écho important dans la presse si bien que les soucoupes volantes étaient présentes dans tous les esprits, y compris chez les militaires. Le lendemain, le commandement général de la base publie un rectificatif annonçant que la soucoupe volante était seulement un ballon-sonde[20]. Une conférence de presse est organisée dans la foulée, dévoilant aux journalistes des débris provenant de l'objet retrouvé et confirmant la thèse du ballon-sonde. L'affaire tombe alors dans l'oubli pendant une trentaine d'années, marquant la fin de la première grande vague d'ovnis aux États-Unis.

En 1978, le major Jesse Marcel, qui a pris part à la récupération des débris à Roswell en 1947, déclare à la télévision que ceux-ci étaient sûrement d'origine extraterrestre et que les débris que le général Ramey (responsable de la base) a montrés aux journalistes ne sont pas ceux que Marcel lui a apportés de Roswell qui étaient selon lui en métal non identifié et comportaient pour certains des caractères d'une écriture inconnue. Il fait part de sa conviction selon laquelle les militaires avaient en réalité caché la découverte d'un véhicule spatial à l'ufologue Stanton T. Friedman. Son histoire circule chez les amateurs d'ovnis et dans les revues d'ufologie[21]. En février 1980, le National Enquirer conduit sa propre interview du major Marcel, ce qui déclenche la re-médiatisation de l'incident de Roswell. D'autres témoins et rapports sortent de l'ombre au fil du temps, ajoutant de nouveaux détails à l'histoire. Par exemple, une grande opération militaire se serait déroulée à l'époque, visant à retrouver des morceaux d'épave, ou encore des extraterrestres, sur pas moins de 11 sites[21], ou encore des témoignages d'intimidation sur des témoins. En 1989, un entrepreneur de pompes funèbres à la retraite, Glenn Dennis, affirme que des autopsies d'extraterrestres ont été effectuées dans la base de Roswell[22]. En 1991, le général Du Bose, chef d'état-major du général Ramey en 1947, confirme que ce dernier avait substitué aux débris transmis par la base de Roswell ceux d'un ballon météo, montrés aux journalistes. En réponse à ces nouveaux éléments, et après une enquête du Congrès des États-Unis, le GAO (Government Accountability Office, organisation de surveillance appartenant au Congrès) demande à l'United States Air Force de conduire une enquête interne. Le résultat de cette enquête est résumé en deux rapports. Le premier, publié en 1995, conclut que les débris retrouvés en 1947 provenaient bien d'un programme gouvernemental secret, appelé Projet Mogul[23]. Le second, paru en 1997, conclut que les témoignages concernant la récupération de cadavres extraterrestres provenaient vraisemblablement de rapports détournés d'accidents militaires impliquant des blessés et des morts, ou encore de la récupération de mannequins anthropomorphiques lors de programmes militaires tels que l'opération High Dive, menés autour des années 1950. Ce rapport indique néanmoins que le débat sur ce qui est réellement tombé à Roswell continue, tout en précisant que tous les documents administratifs de la base pour la période mars 1945-décembre 1949 ont été détruits ainsi que tous les messages radio envoyés par la base d'octobre 1946 à février 1949. Le bordereau de destruction ne mentionne pas quand, par qui, et sur l'ordre de qui cette destruction a été effectuée. Ces rapports ont été rejetés par les partisans de la théorie extraterrestre, criant à la désinformation, bien qu'un nombre significatif d'ufologues s'accordent alors sur une diminution de la probabilité qu'un véhicule spatial extraterrestre soit véritablement impliqué.

Les éléments principaux disponibles pour l'étude du phénomène ovni sont les photographies et les vidéos. Une analyse du corpus des photographies existantes permet de classer les photographies dites d'ovnis en trois catégories [33] :

  1. Les photographies d'ovnis minimales : la forme censée correspondre à un ovni est blanche, souvent uniforme, pauvre en détails, se détachant d'un arrière-plan noir ou très sombre ; ces photographies montrent parfois une partie de l'environnement. La valeur informationnelle de cette classe d'images est très faible. On citera par exemple la photo prise durant la « bataille de Los Angeles » dans la nuit du 25 février 1942, publiée dans le journal Los Angeles Times.
  2. Les photographies d'ovnis soucoupiques : les photographies de cette catégorie montrent des formes qui évoquent, conformément aux lois de la perspective, celles d'un volume de section circulaire surmonté d'un renflement plus ou moins proéminent. Le simple fait de vouloir les décrire amène une terminologie spécifique qui constitue déjà un début d'identification. La valeur informationnelle de cette classe d'images se réfère d'emblée au champ de la culture (la soucoupe volante en tant qu'engin extraterrestre), indépendamment de la nature de la chose photographiée.
  3. Les photographies d'ovnis exotiques : celles-ci sont minoritaires car elles ne représentent que 4% des images publiées et se distinguent des deux autres catégories par leur côté atypique. Elles ne s'apparentent ni à la photographie d'ovnis minimales, ni au stéréotype de la soucoupe surmontée d'un dôme. Avec ces photographies, il s'agit d'une non identification non pas par défaut de données ou de visibilité mais par discrimination. En conséquence, elles posent le problème de la non-identification de manière nettement plus aiguë que les autres. On peut alors en déduire qu'elles ont un intérêt plus important d'un point de vue heuristique (haute qualité informationnelle). Ce type d'image, quand il n'est pas ignoré ou rejeté, y compris par les revues spécialisées, reste très minoritaire dans les publications.

Voici quelques exemples célèbres de photographies d'ovnis :

  • En janvier 1958, un photographe du navire-école Almirante Saldanha de la marine brésilienne prend six clichés d'un disque métallique survolant l'île de Trinidad. Ces clichés seront authentifiés par plusieurs laboratoires[34].

UFO-Meersburg.jpg

  • En juin 1976, une photographie d'un ovni très lumineux est prise lors de l'observation des Îles Canaries. Aucun trucage ni aucune confusion avec un phénomène connu n'ont pu être décelés[35].
  • La célèbre photo d'un ovni triangulaire de la vague belge de 1990, connue sous le nom de "Photo de Petit-Rechain", sera analysée par un étudiant de l'École royale militaire de Bruxelles faisant, sous la direction du professeur Marc Acheroy, un mémoire sur l'utilisation des techniques d'analyse photographique. La Société belge d'étude des phénomènes spatiaux affirme que ce mémoire conclut à l'absence de trucage et à la matérialité de l'objet pris en photo. Une autre étude approfondie de cette photo par le professeur Auguste Meessen[36],[37] affirme l'absence de trucage. Néanmoins, Pierre Magain et Marc Rémy de l'université de Liège (département d'astrophysique) ont montré qu'il était très aisé d'obtenir les mêmes résultats en utilisant une maquette triangulaire en bristol avec encoches, collée contre une vitre transparente avec la lumière provenant de l'arrière-plan. De plus, une étude de Wim Van Utrecht a permis de reproduire par des moyens "artificiels" une photo similaire. À ce jour, la nature et l'origine de ce qui a été photographié sont donc toujours indéterminées.
  • En mars 1997, une formation lumineuse survole la ville de Phoenix (Arizona)[38], plus de deux cents témoins se manifesteront auprès des autorités locales et l'objet sera filmé par neuf vidéastes amateurs (éliminant tout risque de méprise ou d'erreur de parallaxe). Cet évènement est communément appelé lumières de Phoenix.
  • L'observation de Campeche, au Mexique, a lieu en 2004 lorsque le lieutenant Germán Marín Ramírez, opérateur radar d'un avion de l'Armée de l'air mexicaine, repère 11 échos radars qu'il n'arrive pas à identifier. En s'approchant de la source, la caméra infrarouge de l'avion filme onze lumières dans l'espace aérien mexicain. Les enregistrements infrarouges ont été conservés[39]. À l'heure actuelle, l'explication la plus probable est celle d'une méprise avec des torchères de puits de pétrole[40].
Traces physiques sur l'environnement [modifier]

L'étude de ces données se fonde sur les traces physiques de débarquement, les impressions au sol (sol brûlé et/ou desséché, végétation brûlée et abimée, anomalies magnétiques, niveaux accrus de rayonnement et traces métalliques). D'un point de vue méthodologique, il est impossible d'établir avec certitude un lien entre les traces physiques alléguées et l'observation de l'ovni. La cause d'une altération environnementale peut être tout autre que causée par le passage d'un ovni, éventualité qui ne peut jamais être écartée puisqu'il n'est pas possible de faire les prélèvements juste avant puis juste après l'observation de l'ovni, pour comparaison. L'incident de Rendelsham et le cas de Trans-en-Provence sont deux des plus célèbres incidents où une observation aurait été corroborée par des traces physiques sur l'environnement.

  • En 1982, des plantes situées à proximité du site d'une observation près de Nancy présentent une modification pigmentaire et une déshydratation importante. Ces données seront confirmées par plusieurs laboratoires indépendants.[41]
  • Le 4 septembre 1989 vers 4 heures 30, aux Tuiles dans le Tarn, un homme de 72 ans souffrant d'insomnie aperçoit à travers sa fenêtre ouverte une forte lueur. Il se lève et voit en contrebas dans un champ de luzerne un carré lumineux de 10 mètres de côté environ. Cette lueur vient d'un objet stationnaire au-dessus du toit et en forme de toupie à multiples facettes. Au bout de 30 secondes environ, le phénomène disparaît brutalement sans aucun bruit ni odeur. Le témoin constate le lendemain que les tuiles (de type canal) sont brunâtres à l'endroit où le phénomène était stationné et qu'elles se sont déplacées, créant une gouttière. L'entrepreneur qui effectue la réparation du toit confirmera que les tuiles étaient vrillées dans le sens des aiguilles d'une montre sur 3 à 5 mètres de longueur et que le faîtage était affaissé à l'endroit de l'observation de l'engin. L'homme en question, qui a conservé l'anonymat (conformément à la procédure GEPAN/SERPA/GEIPA), n'a pas pu être couvert par son assurance et n'a pu obtenir d'indemnité que plusieurs années plus tard par le biais du FIV (fonds d'indemnisation aux victimes). Malgré tous les éléments matériels laissés par l'ovni et malgré toutes les investigations de la gendarmerie, l'enquête du SEPRA n'a pas permis de trouver une explication à cette observation. Les deux possibilités envisagées sont « l'affabulation intentionnelle ou le phénomène inexpliqué ».[42],[43]
Effets physiques sur témoins [modifier]

Certains témoins ont déclaré avoir ressenti des effets physiques durant ou après le passage d'un ovni, comme des maux de tête, des acouphènes, des nausées, des brûlures épidermiques ou cornéennes (lors de l'incident de Falcon Lake), voire des paralysies temporaires. On a aussi recensé des cas d'empoisonnement radioactif, comme dans l'affaire Cash-Landrum. Cependant, dans la majorité des cas, aucune preuve médicale n'a pu être apportée, ou dans le cas des brûlures, la banalité de la blessure n'exclut pas la possibilité d'un canular.

En France, on peut noter l'existence de deux cas où des témoins ont manifesté un effet physique après avoir « rencontré » un ovni. Les dossiers du GEIPAN relatent des faits qui se sont déroulés le 1er décembre 1979 vers 19 heures 35 dans la commune d'Annot (Alpes-de-Haute-Provence) : un boucher, parti faire une livraison, rapporte avoir été poursuivi pendant 2 km à 80 km/h par une boule jaune qui émettait un bruit strident. Le témoin a subi un choc nerveux ainsi qu'une occlusion intestinale. L'enquête n'a pas permis d'identifier le phénomène observé[44]. L'autre cas s'est produit le 10 mars 1980 dans la commune d'Authon-du-Perche (Eure-et-Loir) : une grande forme rectangulaire avec des rampes lumineuses a été observée, après un appel de témoin, par plusieurs gendarmes dont certains ont ressenti par la suite des malaises ou des insomnies[45].

Détections radar et poursuites [modifier]

Celles-ci sont souvent considérées parmi les meilleurs cas puisqu'elles font participer le personnel et les opérateurs qualifiés civils ou militaires des tours de contrôle parallèlement à un contact visuel. En voici quelques exemples :

  • En janvier 1948, lors de l'incident de Mantell dans le Kentucky, l'observation d'un ovni par de nombreux témoins civils et militaires est suivie d'une « course-poursuite » entre l'ovni et 3 chasseurs, entraînant l'accident mortel du chef d'escadrille Thomas F. Mantell[46].
  • En juillet 1952, la célèbre observation de Washington est corroborée par plusieurs radars civils et militaires.
  • En août 1956, lors de l'incident de Lakenheath, les radars des bases militaires de Bentwaters et Lakenheath (Royaume-Uni) détectent une formation de 15 objets se déplaçant à plus de 6400 km/h dans un silence total sans aucun boum supersonique. Le rapport Condon étudiera ce cas mais ne pourra présenter aucune explication rationnelle du phénomène.
  • En septembre 1976, les radars iraniens détectent des ovnis durant le célèbre incident de Téhéran.
  • En mars 1990, l'armée de l'air belge fait décoller deux F-16 afin d'intercepter un ovni signalé par plusieurs témoins au sol et apparu sur les radars. La « chasse » dure environ une heure. Selon le général de Brouwer, de l'armée de l'air belge, « des taux d'accélération très importants ont été mesurés, non imputables à des engins conventionnels ». L'analyse de l'enregistrement radar des F-16 indique que l'engin non identifié effectua des manœuvres « théoriquement mortelles pour un pilote humain » (passant en quelques secondes de 700 à 10 000 pieds puis redescendant à 500 pieds en 5 secondes, tout en accélérant à plus de 1500 km/h)[47],[48].
  • Le 15 octobre 2004, en France, une patrouille de Mirages 2000 est « suivie » par un trafic inconnu. Le chef de patrouille enregistre également le visuel du point qui disparaît au bout de 15 à 20 secondes. Malgré la forme ovoïde de l'astronef, le chef de patrouille conclut au passage d'un aéronef de type chasseur inconnu. Après enquête du GEIPAN, l'événement reste inexpliqué[49].
Interférences électromagnétiques [modifier]

Les interférences électromagnétiques concernent les voitures ayant calé, les pannes de courant ou black-out, les interférences radio/télé, les problèmes de communication et de navigation aérienne. Une liste de plus de trente incidents d'avion a été compilée par le Dr Richard F. Haines, scientifique à la NASA. L'incident de Téhéran, qui eut lieu en Iran dans la nuit du 18 au 19 septembre 1976, est le cas le plus célèbre du genre.

Une affaire de ce genre s'est aussi déroulée en France, le 3 septembre 1985 vers 22h, à Lyon. Ce soir-là, de nombreux témoins aperçoivent une boule de la grosseur d'une balle de football tomber silencieusement et verticalement dans les eaux du port Édouard-Herriot. La boule lumineuse est entourée d'un halo fluorescent vert. À cet instant précis, tous les éclairages de la voiture de surveillance de la patrouille de police se mettent à clignoter devant tous les témoins. Ensuite, durant une minute, une lueur jaune-blanchâtre d'un diamètre d'environ 30 mètres est vue dans le fond de l'eau par les personnes présentes sur les lieux. Cette chute est également aperçue par d'autres témoins situés en dehors de la ville de Lyon. Une radioactivité peu importante a été détectée lors des premiers sondages de surface. L'enquête de gendarmerie n'a pas permis d'identifier le phénomène[50].

Contre-exemple d’un cas d’ovni élucidé [modifier]

La plupart des observations d'ovnis trouvent après enquête une explication simple. La plupart du temps, les ovnis sont des phénomènes prosaïques mal interprétés. Voici un exemple cité dans le rapport COMETA d'un cas d'ovni étudié par le SEPRA.

Le 29 septembre 1988, un garagiste circulant sur l'autoroute Paris-Lille vit une énorme boule rouge traverser la chaussée à quelques dizaines de mètres de lui et rouler en contrebas. Lançant des reflets lumineux et enveloppée d'une fumée dense, la boule finit par s'arrêter dans un champ. Troublé par cette observation, le garagiste alla en rendre compte aux gendarmes de l'autoroute. La gendarmerie, sur ordre du préfet, neutralisa alors l'autoroute et une zone de plusieurs kilomètres autour de l'objet. Le témoin principal et sa famille furent conduits par précaution à l'hôpital où ils subirent une série d'examens. Des agents de la Sécurité civile et de la Sécurité militaire se rendirent sur le lieu de l'incident munis de compteurs Geiger. En effet, on attendait à cette période la chute du satellite soviétique Cosmos 1900, équipé d'un générateur électronucléaire, et des consignes précises avaient été données. Le CNES précisa assez rapidement qu'à la même heure Cosmos 1900 survolait l'océan Indien. Avançant avec précaution, les spécialistes de la sécurité s'approchèrent d'une sphère de 1,50 m de diamètre environ. Ils constatèrent qu'elle ne portait aucune trace des échauffements et des effets mécaniques considérables que produit une rentrée atmosphérique et qu'elle était recouverte de petits miroirs. On ne décela près d'elle ni fumée, ni radioactivité. On apprendra plus tard que cette sphère, destinée à servir d'accessoire à un concert de Jean-Michel Jarre, était tombée du camion qui l'emportait à Londres. Les petits miroirs collés sur son enveloppe en polystyrène étaient destinés à réfléchir les effets lumineux du spectacle.

Les enquêtes officielles [modifier]

Depuis une cinquantaine d'années, de nombreuses études scientifiques officielles ou officieuses sur le phénomène ovni ont été menées par divers organismes gouvernementaux et associations d'étude. Certaines études officielles, comme le rapport Condon, concluent que des recherches approfondies « ne peuvent probablement pas se justifier par l'espoir qu'elles pourraient faire progresser la science ». Quelques études comme celles du GEPAN sont restées neutres dans leurs conclusions tout en suggérant la poursuite des études scientifiques sur le sujet pour élucider les cas les plus compliqués. D'autres études privées ou gouvernementales (comme le rapport COMETA ou l'estimation de la situation du projet Sign), minoritaires, concluent en faveur de l'hypothèse extraterrestre de certains ovnis et critiquent la position officielle de la communauté scientifique.

Enquêtes états-uniennes [modifier]

Le gouvernement américain décida d'enquêter sur le phénomène ovni dès la fin des années 1940 et créa différentes commissions d'enquête sur le sujet.

Le 9 juillet 1947, le Service de renseignement de l'Armée de l'air américaine, en coopération avec le FBI, démarra secrètement une enquête visant à étudier les meilleurs témoignages d'ovnis, y compris ceux de Kenneth Arnold et de l'équipage du vol de United Airlines. Le Service de renseignement déclara employer « tous ses scientifiques » pour déterminer si un « tel phénomène pouvait, en fait, se produire ». En outre, la recherche fut conduite « en gardant présent à l'esprit que les objets volants étaient peut-être un phénomène céleste » ou « un corps étranger conçu et commandé par des moyens mécaniques »[51]. Trois semaines plus tard, ils conclurent que « ces histoires de soucoupes volantes ne sont pas toutes le fruit de l'imagination ou de l'exagération de certains phénomènes naturels. Il y a vraiment des vols de quelque chose ».

« Fusée fantôme » photographiée le 9 juillet 1946 en Suède.

Un supplément d'enquête mené par les divisions technique et de renseignement de l'Air Materiel Command arriva aux mêmes conclusions[52], à savoir que « le phénomène correspond à quelque chose de réel et non à des visions. Ce sont des objets en forme de disque, d'apparence métallique, et gros comme des avions. » Leurs caractéristiques sont une « une vitesse ascensionnelle et une maniabilité extrêmes », une absence de bruit en général, une absence de traînée, des vols à l'occasion en formation et un comportement « fuyant dès qu'ils sont repérés par un avion ou un radar sans intention hostile ». La directive Air Force 200-2 de 1954 définit un ovni comme étant « tout objet aéroporté ayant un comportement, des caractéristiques aérodynamiques ou des particularités insolites ne correspondant à aucun type d'avion ou de missile connus, ou ne pouvant être absolument assimilées à un objet familier ». Cette directive stipule que les ovnis de catégorie B doivent être étudiés en tant que « menace éventuelle pour la sécurité des États-Unis » et qu'il faut en déterminer « les aspects techniques afférents ». En outre, le personnel de l'Armée de l'air est sommé de ne pas discuter avec la presse des cas non élucidés. On recommande donc, fin septembre 1947, qu'une étude officielle du phénomène soit mise en place par l'Armée de l'air. Il s'ensuit la création du projet Sign[53] fin 1947, lequel devient le projet Grudge[54] fin 1948, puis le Projet Blue Book[55] en 1952. Blue Book prend fin en 1970, mettant un terme aux investigations officielles des Forces aériennes dans ce domaine.

L'usage de l'appellation ovni à la place de « soucoupe volante » fut suggérée par le capitaine Edward J. Ruppelt, premier directeur du Projet Blue Book, estimant que le terme de « soucoupe volante » ne reflète pas la diversité des observations. Ruppelt relate son expérience dans un mémoire : The Report on Unidentified Flying Objects[56] (1956), premier livre à employer le terme UFO (prononcé you-foe par l'auteur mais qui est plus généralement épelé).

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